2. Baisse des prix
La baisse des tarifs douaniers a également réduit les prix à l’importation. Cela a diminué le risque d’inflation et a permis à la Réserve fédérale de maintenir des taux d’intérêt bas.
C’est particulièrement important pour les prix du pétrole puisque la plus grande importation de l’Amérique est le pétrole. Selon le recensement américain, le Mexique a expédié 15 milliards de dollars de pétrole et de produits pétroliers en 2017. Grâce à une plus grande production américaine de pétrole de schiste, ce chiffre a diminué par rapport aux 24 milliards de dollars de 2009. Le Canada a expédié 75 milliards de dollars, soit une hausse par rapport aux 49 milliards de dollars de 2009. Le Canada a également stimulé sa production de pétrole de schiste.
L’ALENA a réduit la dépendance des États-Unis à l’égard des importations de pétrole du Moyen-Orient et du Venezuela. Il était particulièrement important lorsque les États-Unis ont interdit les importations de pétrole de l’Iran. Pourquoi ? Le Mexique et le Canada sont des pays amis. D’autres exportateurs de pétrole, comme le Venezuela et l’Iran, utilisent le pétrole comme une pièce d’échec politique. Par exemple, tous deux ont commencé à vendre du pétrole dans des devises autres que le pétrodollar.
L’ALENA a fait baisser les prix des denrées alimentaires à peu près de la même manière. En 2017, les importations alimentaires en provenance du Mexique étaient de 26 milliards de dollars et celles en provenance du Canada de 24 milliards de dollars, pour un total de 50 milliards de dollars, soit une augmentation de 67 % par rapport aux 30 milliards de dollars importés en 2008. Sans l’ALENA, on estime que l’industrie alimentaire devrait payer 2,7 milliards de dollars de plus par an pour importer des marchandises – un coût qui serait probablement répercuté sur les consommateurs sous la forme d’une hausse des prix.
3. Croissance économique accrue
L’ALENA a stimulé la croissance économique américaine à hauteur de 0.5 % par an. Les secteurs qui en ont le plus profité sont l’agriculture, l’automobile et les services.
Les exportations agricoles américaines vers le Canada et le Mexique ont quadruplé, passant de 11 milliards de dollars en 1993 à 43 milliards de dollars en 2016. Elles représentaient 25 % du total des exportations alimentaires et soutenaient 20 millions d’emplois. Ce commerce a eu un effet de levier sur 54,6 milliards de dollars supplémentaires en investissements commerciaux.
L’ALENA a augmenté les exportations agricoles parce qu’il a éliminé les tarifs douaniers élevés du Mexique. Le Mexique est la principale destination des exportations de bœuf, de riz, de farine de soja, d’édulcorants de maïs, de pommes et de haricots américains. Il est la deuxième destination d’exportation pour le maïs, le soja et les huiles.
L’ALENA a modernisé l’industrie automobile américaine en consolidant la fabrication et en faisant baisser les coûts.
La plupart des voitures fabriquées en Amérique du Nord ont maintenant des pièces provenant des trois pays. L’augmentation de la compétitivité permet à l’industrie de repousser les importations japonaises. Le Mexique exporte plus de voitures vers les États-Unis que le Japon. Avant la récession de 2008, le Japon en exportait deux fois plus que le Mexique.
L’ALENA a dopé les exportations américaines de services vers le Canada et le Mexique, qui sont passées de 25 milliards de dollars en 1993 à un pic de 106,8 milliards en 2007. La récession a durement touché les services financiers. En 2009, elles n’étaient remontées qu’à 63,5 milliards de dollars. En 2018, les exportations de services se sont améliorées pour atteindre 95,9 milliards de dollars. Cela comprend 34,1 milliards de dollars vers le Mexique et 61,8 milliards de dollars vers le Canada.
On estime que 80 % du PIB américain est constitué de services, comme les services financiers et les soins de santé. L’ALENA élimine les barrières commerciales dans la plupart des secteurs de services, qui sont réglementés. L’ALENA exige que les gouvernements publient toutes les réglementations, ce qui réduit les coûts cachés des affaires.
4. Emplois créés
Certaines sources affirment que les exportations de l’ALENA ont créé 5 millions de nouveaux emplois nets aux États-Unis. La plupart de ces emplois sont allés dans 17 États, mais tous les États ont connu quelques augmentations. Les fabricants américains ont créé plus de 800 000 emplois entre 1993 et 1997. Les fabricants ont exporté 487 milliards de dollars en 2014. Cela a généré 40 000 dollars de recettes d’exportation pour chaque travailleur d’usine.
Même les importations des partenaires de l’ALENA ont créé des emplois. Près de 40 % des importations américaines en provenance du Mexique provenaient d’entreprises américaines. Elles ont conçu les produits au niveau national, puis ont externalisé une partie du processus au Mexique. Sans l’ALENA, ces produits seraient allés en Chine. Ils n’auraient peut-être même pas été créés du tout.
5. Augmentation des investissements directs étrangers
Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA, les investissements directs étrangers américains au Canada et au Mexique ont plus que triplé pour atteindre 500,9 milliards de dollars. En 2017, les investisseurs américains ont déversé 391,2 milliards de dollars au Canada et 109,7 milliards de dollars au Mexique, ce qui a fait grimper les profits des entreprises américaines en leur donnant plus d’occasions de se développer et de marchés à explorer.
Les IDE canadiens et mexicains aux États-Unis ont atteint 471,1 milliards de dollars. Les investisseurs canadiens ont coulé 453,1 milliards de dollars tandis que les entreprises mexicaines ont investi 18 milliards de dollars. C’est une augmentation par rapport aux 219,2 milliards de dollars de 2007. C’est un investissement supplémentaire qui est allé principalement aux entreprises manufacturières, d’assurance et bancaires américaines.
L’ALENA a protégé les propriétés intellectuelles. Il a aidé les entreprises innovantes en décourageant le piratage. Il a stimulé les IDE parce que les entreprises savent que le droit international protégera leurs droits. L’ALENA a réduit le risque des investisseurs en leur garantissant qu’ils auront les mêmes droits juridiques que les investisseurs locaux. Grâce à l’ALENA, les investisseurs peuvent faire des réclamations légales contre le gouvernement si celui-ci nationalise leur industrie ou prend leur propriété par domaine éminent.
6. Réduction des dépenses gouvernementales
L’ALENA a permis aux entreprises des pays membres de soumissionner pour tous les contrats gouvernementaux. Cela a créé un terrain de jeu égal pour toutes les entreprises à l’intérieur des frontières de l’accord. Il a réduit les déficits budgétaires des gouvernements en permettant une plus grande concurrence et des offres à moindre coût.
USMCA
Malgré ces avantages, les États-Unis, le Mexique et le Canada ont renégocié l’ALENA le 30 novembre 2018. Le nouvel accord s’appelle l’accord États-Unis-Mexique-Canada. Le Mexique a ratifié l’accord en 2019. L’accord a été signé par Donald Trump le 29 janvier 2020. Le Parlement canadien l’a ratifié le 13 mars 2020.
L’administration Trump souhaitait réduire le déficit commercial entre les États-Unis et le Mexique.Le nouvel accord modifie l’ALENA dans six domaines. Le plus important est que les entreprises automobiles doivent fabriquer au moins 75 % des composants de la voiture dans la zone commerciale de l’USMCA.
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