La plupart des éruptions médicamenteuses sont symétriques. Cela signifie qu’elles apparaissent de la même façon sur les deux parties de votre corps.
Les éruptions médicamenteuses n’ont pas non plus tendance à provoquer d’autres symptômes que leur apparence, bien que certaines soient accompagnées de démangeaisons ou de sensibilité.
Vous pouvez généralement séparer une éruption médicamenteuse des autres éruptions car elles ont tendance à coïncider avec le début d’un nouveau médicament. Mais dans certains cas, il peut falloir jusqu’à deux semaines à un médicament pour provoquer une éruption cutanée.
L’éruption disparaît généralement lorsque vous arrêtez de prendre le médicament.
Voici un aperçu des éruptions médicamenteuses les plus courantes.
Eruptions exanthémateuses
C’est le type d’éruption médicamenteuse le plus courant, représentant environ 90 % des cas. Il est marqué par de petites lésions sur une peau rougie. Ces lésions peuvent être soit en relief, soit plates. Parfois, vous pouvez également remarquer des cloques et des lésions remplies de pus.
Les causes courantes des éruptions médicamenteuses exanthémateuses comprennent :
- pénicillines
- sulfamides
- céphalosporines
- anticonvulsivants
- allopurinol
Eruptions urticariennes
L’urticaire est un autre mot pour désigner l’urticaire. L’urticaire est le deuxième type d’éruption médicamenteuse le plus fréquent. Ce sont de petites bosses rouge pâle qui peuvent former des plaques plus grandes. L’urticaire est généralement aussi très irritante.
Les causes courantes des éruptions médicamenteuses urticariennes comprennent :
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
- les inhibiteurs de l’ECA
- les antibiotiques, notamment la pénicilline
- les anesthésiques généraux
Réactions de photosensibilité
Certains médicaments peuvent rendre votre peau extra-sensible aux rayons ultraviolets. Cela peut se traduire par un coup de soleil qui démange si vous allez dehors sans protection adéquate.
Les médicaments qui ont tendance à provoquer une photosensibilité comprennent :
- certains antibiotiques, y compris la tétracycline
- sulfamides
- antifongiques
- antihistaminiques
- rétinoïdes, comme l’isotrétinoïne
- statines
- diurétiques
- certains AINS
Erythrodermie
Ce type provoque des démangeaisons et des rougeurs sur presque toute la peau. La peau peut également devenir écailleuse et être chaude au toucher. De la fièvre peut également apparaître.
De nombreux médicaments peuvent provoquer une érythrodermie, notamment :
- les sulfamides
- les pénicillines
- les anticonvulsivants
- la chloroquine
- l’allopurinol
- l’isoniazide
Un problème de santé sous-jacent peut également provoquer une érythrodermie.
Avertissement
L’érythrodermie peut devenir grave et mettre votre vie en danger. Consultez immédiatement un médecin si vous pensez que c’est le type d’éruption dont vous souffrez.
Syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et nécrolyse épidermique toxique (TEN)
Le SJS et le TEN sont considérés comme la même affection, mais il existe une légère différence entre les deux :
- Le SJS concerne moins de 10 % du corps.
- Le TEN concerne plus de 30 pour cent du corps.
Le SJS et le TEN sont marqués par de grandes cloques douloureuses. Ils peuvent également provoquer le décollement de grandes surfaces de la couche supérieure de votre peau, laissant des plaies ouvertes et à vif.
Les causes courantes liées aux médicaments comprennent :
- les sulfamides
- les anticonvulsivants
- certains AINS
- l’allopurinol
- la névirapine
Avertissement
Le SJS et le TEN sont des réactions graves qui peuvent mettre la vie en danger. Elles nécessitent toutes deux une attention médicale immédiate.
Nécrose cutanée induite par les anticoagulants
Certains anticoagulants, comme la warfarine, peuvent provoquer une nécrose cutanée induite par les anticoagulants. La peau devient alors rouge et douloureuse.
Les tissus situés sous la peau finissent par mourir. Cela ne se produit généralement qu’au début de la prise d’une dose très élevée d’un anticoagulant.
Avertissement
La nécrose cutanée induite par les anticoagulants est une réaction grave qui nécessite une attention médicale immédiate.
Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS)
Le DRESS est un type rare d’éruption médicamenteuse qui peut mettre la vie en danger. Il faut parfois deux à six semaines pour que les symptômes apparaissent après avoir commencé un nouveau médicament.
Une éruption cutanée de type DRESS a un aspect rouge et commence souvent sur le visage et le haut du corps. Les symptômes d’accompagnement sont graves et peuvent concerner les organes internes. Ils comprennent :
- Fièvre
- ganglions lymphatiques enflés
- gonflement du visage
- Douleurs brûlantes et démangeaisons de la peau
- Symptômes semblables à ceux de la grippe
- Dommages aux organes
Les médicaments qui peuvent causer le DRESS comprennent :
- les anticonvulsivants
- l’allopurinol
- l’abacavir
- la minocycline
- la sulfasalazine
- les inhibiteurs de la pompe à protons. inhibiteurs de la pompe à protons
Avertissement
Le DRESS est une réaction très grave qui nécessite une attention médicale immédiate.