Peu de grimpeurs savent que le port de n’importe quelle bague est extrêmement dangereux en escalade. Le risque de s’arracher le doigt si l’anneau se coince dans une prise est extrêmement élevé. C’est ce qu’on appelle le « dégantage du doigt ». Et c’est une blessure très difficile à réparer d’un point de vue chirurgical.
En fait, la blessure de dégantage de la main et des doigts est l’une des blessures de la main les plus graves et les plus débilitantes. Et une opération de choix reste encore à trouver. Le dégantage, également appelé avulsion, est un type de blessure grave qui se produit lorsque les couches supérieures de votre peau et de vos tissus sont arrachées du muscle, du tissu conjonctif ou de l’os sous-jacent.
Si la bague reste collée sur la prise, elle peut complètement dépouiller le doigt. Et peut même l’amputer si la tension est suffisante. La peau glisse, les vaisseaux sanguins et les nerfs sont déchirés. Et il y a un risque de fracture, voire de déplacement osseux, au niveau de l’articulation interphalangienne proximale ou distale.
Déglovement du doigt
Si le doigt est complètement arraché, le rattacher est un geste extrêmement délicat. Elle nécessite une intervention chirurgicale dans les 6 heures suivant l’accident, en supposant que le doigt sectionné ait été nettoyé de manière appropriée et conservé dans un sac de glace. Quoi qu’il en soit, il faut noter que le grimpeur peut avoir un handicap fonctionnel sévère à vie.
Ce type d’accident, heureusement rare, peut souvent être évité en ayant une attitude de tolérance zéro vis-à-vis des anneaux en escalade.
Le doigt de bague peut également survenir si le grimpeur ne porte pas de bague. Par exemple s’il se coince le doigt dans une boucle de boulon ou tente de s’accrocher à une dégaine en tombant. D’autres amputations sont survenues lorsqu’une boucle de mou s’est resserrée autour du doigt, alors que le grimpeur essayait d’attraper la corde pendant une chute. Voici notre conseil : faites confiance à votre assureur pour s’en occuper !
.