17/3/1792 Dr Antoine Louis – Membre de l’Académie Chirurgicale, a présenté son Avis motivé sur le mode de la Décolation. Le document représente les premiers pas pratiques vers la création de la guillotine.
5/4/1792 Guidon le charpentier qui servait à construire les échafaudages, se voit demander une estimation du prix de la machine suggérée par le Dr Louis. 5.660 livres, échafaudage compris.
10/4/1792 Roederer (Procureur général syndic) et Tobias Schmidt (facteur de clavecins allemand) parviennent à un heureux accord : 960 livres doivent couvrir les frais de fabrication de la machine, la somme prévoyant en outre un sac de cuir dans lequel on disposera de la tête coupée.
11/4/1792 C’est en ce mercredi après-midi que fut installée la première véritable guillotine, dans la Cour du Commerce, rue Saint-André-des-Arts. Elle fut expérimentée sur des moutons et des veaux. La lame n’était pas encore oblique. Elle pouvait être incurvée comme celle d’une hache, ou même droite. Tobias Schmidt le fabricant de ce prototype, avait son atelier à cet endroit, juste en face de l’imprimerie du numéro 8, où Marat faisait imprimer Ami du Peuple.
12/4/1792 Le docteur Antoine Louis qui a participé aux premiers pas pratiques vers la création de la guillotine, écrit à son collègue le docteur Cullerier à l’hôpital combiné, à la prison et à la maison de retraite de Bicêtre. » Que la machine à décapiter ne sera pas prête pour un essai sur des cadavres humains avant mardi.
17/4/1792 Premier essai sur des cadavres humains à l’hôpital combiné, prison et maison de retraite, à Bicêtre. Au moins trois cadavres sont décapités. C’est ce jour-là qu’il a été décidé de changer la forme de la lame en oblique.Plus tard dans la journée, un outilleur de Paris a été chargé de fabriquer une nouvelle lame. Elle serait prête dans les trois jours.
20/4/1792 La lame nouvellement conçue fut fixée en position à Bicêtre.
21/4/1792 La machine améliorée fut à nouveau essayée à Bicêtre. Trois cadavres furent soigneusement sélectionnés à l’hôpital militaire afin d’obtenir, si possible, des hommes bien bâtis, morts dans un accident ou de quelque courte maladie qui ne les avait pas fait maigrir.
25/4/1792 Nicolas-Jacques Pelletier fut exécuté sur la place de Grève. Pour la première fois, Sanson fit fonctionner la machine de manière très sérieuse. Il n’est pas bien accueilli par la foule qui réclame le retour de la potence.
5/6/1792 L’architecte Giraud remet son rapport demandé par Roederer. Le rapport dit : « Bien conçu en soi, il n’a pas été perfectionné dans toute la mesure du possible. Les rainures, les languettes et les goujons sont en bois ; les premières devraient être en laiton, les autres en fer ; les crochets auxquels sont attachés les cordons qui retiennent le mouton ne sont fixés que par des clous à tête ronde ; ils devraient être fixés par de forts écrous et boulons. »
21/8/1792 La guillotine est installée sur la place du Carroussel, où elle reste jusqu’au 7 mai 1793 avec quelques interruptions, comme l’exécution du roi, qui a lieu place de la Révolution.
23/09/1792 Le calendrier de la Révolution française est déclaré comme calendrier officiel de la France Les dates entre parenthèses sont les dates de ce calendrier particulier.
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