En termes d’histoire qui se répète, deux exemples me viennent à l’esprit.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime nazi en Allemagne a systématiquement tenté d’anéantir non seulement la population juive, mais aussi tout individu ou groupe qui ne se conformait pas spécifiquement à ce que les nazis croyaient être pur, comme les handicapés, les homosexuels, etc. C’était ce qu’on appelait le nettoyage ethnique, qui est défini comme:
… l’élimination d’un ou de plusieurs groupes ethniques indésirables d’une
société, comme par un génocide ou une émigration forcée.
La purification ethnique est encore une horreur obsédante de la Seconde Guerre mondiale qui va bien au-delà des pertes de vie au combat.
Certaines des plus terribles atrocités de l’histoire ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment l’Holocauste (le meurtre systématique d’environ dix millions de civils que les nazis considéraient comme indignes de vivre) qui a coûté la vie à environ six millions de Juifs.
Un autre exemple de génocide dans le monde moderne (montrant que l’histoire se répète, une fois de plus,) est celui du Darfour. Alors que le génocide, ou nettoyage ethnique, avait lieu au Darfour depuis très longtemps, ce n’est que lorsqu’il a été porté à l’attention nationale que les gens ont commencé à le remarquer :
Utilisant sa propre armée et la milice Janjaweed, le régime soudanais a mené une campagne systématique pour tuer et chasser les ethnies Fur, Massalit et Zhagawa du Darfour.
Un autre exemple de répétition de l’histoire peut être trouvé en comparant le Mouvement pour les droits civiques du 20e siècle au mouvement croissant pour les droits civiques d’aujourd’hui.
L’oppression des droits des Afro-Américains (ségrégation, droit de vote, emploi équitable, éducation, agressions, meurtres, etc.) a conduit au mécontentement croissant (et justifié) de la société noire en Amérique dans les années 1950 et 1960. Il y a eu « …des émeutes dans les ghettos urbains dans les années 1960… » auxquelles les forces de l’ordre et les politiciens blancs ont répondu par la violence. Le Dr Martin Luther King, Jr. a renversé le courant de la révolution en faveur d’une résistance pacifique. En fin de compte, le président Lyndon B. Johnson a fait adopter la loi sur les droits civils de 1968 (également connue sous le nom de Fair Housing Act de 1968).
Dans l’Amérique d’aujourd’hui, il semble assez évident que nous sommes au bord d’un autre mouvement pour les droits civils. Des protestations ont éclaté à travers la nation depuis un certain nombre d’années maintenant, plus particulièrement à la lumière de la violence présumée (et réelle) de certains agents de police (majoritairement blancs) contre les membres noirs de la société. Certaines des victimes étaient armées et/ou constituaient une menace physique, tandis que d’autres ont été tuées alors qu’elles avaient les mains levées ou ne résistaient pas. La mort de Keith Lamont Scott à Charlotte, en Caroline du Nord, constitue la préoccupation la plus récente.
Ces éruptions de violence ont donné lieu, à l’inverse, à des attaques contre des policiers assis dans des voitures de patrouille en service ou dans les rues.
En termes de pratiques modernes en matière de droits civils…
Les armes sont des manifestations et des procès, mais aussi des tableurs ; leurs batailles se déroulent sur les trottoirs, dans les salles d’audience et sur les médias sociaux. Si leur ton est parfois plus dur que celui de Martin Luther King Jr, ils épousent également la non-violence.
Comme c’est le cas avec le génocide de l’Allemagne nazie et celui du Darfour ces dernières années, les troubles civils au sein des communautés noires du XXe siècle semblent se répéter dans la société américaine du XXIe siècle.
Dans les deux cas, on peut se demander ce que nous n’avons pas appris de l’histoire ?