Qu’est-ce que l’hypopituitarisme ?
L’hypopituitarisme (également appelé insuffisance hypophysaire) est une maladie rare dans laquelle votre hypophyse ne fabrique pas suffisamment certaines hormones. Les hormones provenant de l’hypophyse contrôlent le fonctionnement d’autres glandes de votre corps : la thyroïde, les glandes surrénales, les ovaires et les testicules. Votre corps ne peut pas fonctionner correctement lorsque des glandes importantes, comme la thyroïde et les glandes surrénales, ne reçoivent pas les hormones dont elles ont besoin de votre hypophyse. L’hypophyse fabrique également l’hormone de croissance, qui aide les enfants à grandir mais peut également affecter le bien-être des adultes, et l’hormone antidiurétique (ADH) ; le manque d’ADH provoque la soif et une augmentation de la miction. L’hypopituitarisme peut se développer soudainement après une intervention chirurgicale, une blessure ou une hémorragie, ou très lentement, sur plusieurs mois, voire sur plusieurs années.
Qu’est-ce qui peut provoquer l’hypopituitarisme ?
L’hypopituitarisme peut être causé par :
- Des tumeurs dans ou près de l’hypophyse (qui sont généralement bénignes, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas d’un cancer)
- Traitement par radiations, qui peut détruire le tissu de l’hypophyse
- Chirurgie de l’hypophyse
- Saignement dans une tumeur de l’hypophyse (apoplexie hypophysaire)
- Lésion cérébrale traumatique, comme dans le cas d’une blessure à la tête lors d’un accident
- Perte de sang importante lors de l’accouchement
- Certaines infections comme la tuberculose ou la méningite
- Certaines conditions présentes à la naissance
- Hypophysite (inflammation de l’hypophyse)
- Conditions qui peuvent infiltrer l’hypophyse (exemple, histiocytose, lymphome)
Parfois, la cause est inconnue.
Quels sont les symptômes de l’hypopituitarisme ?
Les symptômes peuvent inclure un ou plusieurs des éléments suivants :
- Douleurs à l’estomac, diminution de l’appétit, nausées et vomissements, constipation
- Soif et miction excessifs
- Fatigue et/ou faiblesse
- Anémie (ne pas avoir assez de globules rouges)
- Maux de tête et vertiges
- Sensibilité au froid
- Perte de poids ou prise de poids
- Douleurs musculaires
- Chez les femmes : Perte des poils des aisselles ou du pubis, diminution de la libido, infertilité, problèmes d’allaitement, règles irrégulières ou absence de règles
- Chez les hommes : perte de poils (sur le visage, ou dans les aisselles ou le pubis), diminution de la libido, infertilité, dysfonctionnement érectile
- Chez les enfants, problèmes de croissance (notamment de taille) et de développement sexuel
Comment diagnostique-t-on l’hypopituitarisme ?
Votre médecin vérifiera vos taux d’hormones par des analyses de sang. Vous pouvez passer d’autres tests, comme une IRM de votre hypophyse, pour aider à trouver la cause de votre hypopituitarisme.
Quel est le traitement de l’hypopituitarisme ?
Le traitement de la cause sous-jacente de l’hypopituitarisme est important. Le traitement endocrinien comprend la prise des hormones qui vous manquent, comme l’hormone thyroïdienne, le cortisol, la testostérone chez les hommes et les œstrogènes chez les femmes, la DDAVP (ADH synthétique) et parfois l’hormone de croissance. Souvent, les hormones doivent être administrées à vie. Si nécessaire, votre médecin vous apprendra également ce qu’il faut faire lorsque vous êtes malade ou stressé. Si une tumeur est à l’origine de votre hypopituitarisme, vous devrez peut-être subir une intervention chirurgicale pour l’enlever et/ou éventuellement une radiothérapie. Parfois, une intervention chirurgicale pour enlever une tumeur pourrait permettre d’améliorer le fonctionnement de l’hypophyse.
Vous devrez vous soumettre à des contrôles réguliers. Il est sage de porter une identification médicale, comme un bracelet ou un pendentif, qui fournit des informations sur votre état en cas d’urgence.
Quelles sont les perspectives à long terme pour moi qui souffre d’hypopituitarisme ?
Vous pouvez vous attendre à une durée de vie normale, tant que vous prenez régulièrement les médicaments recommandés par votre médecin. Cependant, de nombreux patients atteints d’hypopituitarisme ne se sentent pas complètement bien, même lorsqu’ils prennent l’hormonothérapie recommandée. Votre médecin vous aidera à ajuster votre hormonothérapie pour vous sentir aussi bien que possible.
Questions à poser à votre médecin
- Quels examens dois-je passer pour savoir ce qui ne va pas avec mon hypophyse ?
- Mon hypophyse se remettra-t-elle un jour à fonctionner ?
- Quels médicaments dois-je prendre ?
- Ai-je besoin d’autres types de traitement ?
- Combien de temps aurai-je besoin d’un traitement ?
- À quelle fréquence aurai-je besoin de contrôles et d’analyses de sang ?
- Si je tombe malade ou si j’ai une urgence, comment dois-je ajuster la dose de médicament que je prends ?
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