Si l’empereur Maximilien Ier, fils de Frédéric III, est principalement connu pour sa politique de mariage dynastique, il n’a nullement boudé la guerre : en quarante ans, il a mené pas moins de vingt-cinq campagnes militaires. Il est élu roi romain-allemand en 1486 et devient régent en 1493 à la mort de son père. Les guerres de Maximilien ont créé des difficultés en ce qui concerne son couronnement effectif en tant qu’empereur. Même lorsqu’il se fait déclarer « empereur romain élu » en 1508 à Trente, il n’est pas couronné par le pape, car les Vénitiens, avec lesquels il est en guerre, ne lui permettent pas de traverser leur territoire. Par conséquent, Maximilien organise une cérémonie élaborée à Trente afin de donner une expression officielle à son nouveau statut. Le pape Jules II donne sa bénédiction de loin.
Par le biais d’héritages, de guerres et de mariages, Maximilien réussit à étendre considérablement les dominations des Habsbourg. De l’archiduc Sigmund de Tyrol, il hérite du Tyrol et des territoires souabes. Dans la guerre pour la succession de la Bavière, il gagne Kufstein, Rattenberg, Kitzbühel et un certain nombre de villes en Haute-Autriche. Il a eu moins de succès dans sa guerre en Italie du Nord, où il n’a acquis que quelques villes frontalières. Maximilien réalisa ses gains les plus notables par le biais de mariages : non seulement il entra lui-même dans un riche héritage grâce à son mariage avec Marie de Bourgogne, mais il provoqua également un certain nombre d’autres mariages judicieux, notamment celui impliquant son fils Philippe, qui permit à la maison de Habsbourg d’acquérir l’Espagne, la Bohême et la Hongrie.
Lors de son séjour aux Pays-Bas, Maximilien s’était familiarisé avec une forme d’administration financière et gouvernementale relativement progressiste, qu’il prit pour modèle en cherchant à introduire un système administratif unifié dans l’ensemble des terres héréditaires des Habsbourg. En dépit de certains problèmes, les efforts de Maximilien dans ce domaine ont jeté les bases de l’État princier moderne des Habsbourg. Il eut moins de succès dans ses tentatives de réforme du Saint Empire romain germanique, où les États le contraignirent à accepter de nombreux compromis. Les énormes coûts combinés des guerres et des efforts de réforme de Maximilien ont fait que ses successeurs ont hérité de vastes dettes.
En raison de son amour des joutes, Maximilien a été surnommé « le dernier chevalier ». Il est mort en 1519 à Wels. Son magnifique tombeau à Innsbruck, qui ne fut achevé que bien après sa mort, était destiné à rester vide, car Maximilien laissa des instructions pour qu’il repose dans l’église Saint-Georges du château de Wiener Neustadt.
La ville de Wiener Neustadt est le lieu de naissance de Maximilien.