Le Serment d’Hippocrate

Médecine grecque

Je jure par Apollon Médecin... La médecine grecque des dieux à Galien
Page présentant le serment d'Hippocrate en grec à gauche et en latin à droite, d'après : Hippocrate. Ta euriskomena ... Opera omnia ... (Francfort : Les héritiers d'Andreas Wechel, 1595). Numéro d'appel NLM : WZ 240 H667 1595.

Le serment d’Hippocrate (Ορκος) est peut-être le plus connu des textes médicaux grecs. Il exige d’un nouveau médecin qu’il jure sur un certain nombre de dieux guérisseurs qu’il respectera un certain nombre de normes éthiques professionnelles. Il lie également fortement l’étudiant à son professeur et à la grande communauté des médecins, avec des responsabilités similaires à celles d’un membre de la famille. En fait, la création du serment peut avoir marqué les premières étapes de la formation médicale à ceux qui ne faisaient pas partie des premières familles de la médecine hippocratique, les Asclépiades de Kos, en exigeant une loyauté stricte.

Au cours des siècles, il a été réécrit souvent afin de convenir aux valeurs des différentes cultures influencées par la médecine grecque. Contrairement à la croyance populaire, le serment d’Hippocrate n’est pas requis par la plupart des écoles de médecine modernes, bien que certaines aient adopté des versions modernes qui conviennent à de nombreux membres de la profession au 21e siècle. Il ne contient pas non plus explicitement la phrase « D’abord, ne pas nuire », qui lui est communément attribuée.

Serment hippocratique

Je jure par Apollon le médecin, et Asclépios, et Hygieia et Panacée et tous les dieux et déesses comme mes témoins, que, selon ma capacité et mon jugement, je respecterai ce serment et ce contrat :

De tenir celui qui m’a enseigné cet art tout aussi cher que mes parents, d’être partenaire de vie avec lui, et de répondre à ses besoins quand il le faut ; de considérer sa progéniture comme l’égale de mes propres frères et sœurs, et de leur enseigner cet art, s’ils désirent l’apprendre, sans frais ni contrat ; et que par les règles établies, les conférences, et tout autre mode d’instruction, je transmettrai la connaissance de cet art à mes propres fils, et à ceux de mes maîtres, et aux étudiants liés par ce contrat et ayant prêté ce serment à la loi de la médecine, mais à aucun autre.

J’utiliserai les régimes alimentaires qui seront bénéfiques à mes patients selon ma plus grande capacité et mon jugement, et je ne leur ferai aucun mal ni aucune injustice.

Je ne donnerai à personne un médicament mortel si on me le demande, et je ne conseillerai pas un tel plan ; et de même, je ne donnerai pas à une femme un pessaire pour provoquer un avortement.

Dans la pureté et selon la loi divine, j’accomplirai ma vie et mon art.

Je n’utiliserai pas le couteau, même sur ceux qui souffrent de pierres, mais je laisserai cela à ceux qui sont formés à ce métier.

Dans les maisons, quelles qu’elles soient, j’y entrerai au bénéfice des malades, en évitant tout acte volontaire d’inconvenance ou de corruption, y compris la séduction des femmes ou des hommes, qu’ils soient hommes libres ou esclaves.

Tout ce que je verrai ou entendrai dans la vie de mes patients, que ce soit en rapport avec ma pratique professionnelle ou non, et qui ne devrait pas être dit à l’extérieur, je le garderai secret, comme considérant que toutes ces choses sont privées.

Tant que je maintiendrai ce serment fidèlement et sans corruption, qu’il me soit accordé de participer pleinement à la vie et à la pratique de mon art, en gagnant le respect de tous les hommes pour toujours. Cependant, si je transgresse ce serment et le viole, que le contraire soit mon destin.

Traduit par Michael North, Bibliothèque nationale de médecine, 2002.

Introduction
Les guérisseurs olympiens
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