Palais-Royal (Français)

Palais-CardinalEdit

Le Palais-Cardinal, vers 1641

Originalement appelé Palais-Cardinal, le palais était la résidence personnelle du cardinal de Richelieu. L’architecte Jacques Lemercier a commencé sa conception en 1629 ; la construction a débuté en 1633 et s’est achevée en 1639. Les jardins ont été commencés en 1629 par Jean Le Nôtre (père d’André Le Nôtre), Simon Bouchard et Pierre Ier Desgots, sur un projet de Jacques Boyceau. À la mort de Richelieu en 1642, le palais devient la propriété du roi et acquiert le nouveau nom de Palais-Royal.

Après la mort de Louis XIII l’année suivante, il devient la résidence de la reine mère Anne d’Autriche et de ses jeunes fils Louis XIV et Philippe, duc d’Anjou, ainsi que de son conseiller le cardinal Mazarin.

À partir de 1649, le palais fut la résidence des exilées Henrietta Maria et Henrietta Anne Stuart, épouse et fille du roi déchu Charles Ier d’Angleterre. Toutes deux avaient fui l’Angleterre en pleine guerre civile anglaise et furent hébergées par le neveu d’Henriette Maria, le roi Louis XIV.

Le Palais Brion, une section séparée près de la rue de Richelieu à l’ouest du Palais-Royal, fut acheté par Louis XIV aux héritiers du cardinal de Richelieu. Louis le fit relier au Palais-Royal. C’est au Palais Brion que Louis fit séjourner sa maîtresse Louise de La Vallière alors que sa liaison avec Madame de Montespan était encore un secret officiel.

Philippe Ier, duc d’OrléansEdit

Philippe de France, duc d’Orléans le frère cadet de Louis XIV.

Henrietta Anne est mariée au frère cadet de Louis, Philippe de France, duc d’Orléans dans la chapelle du palais le 31 mars 1661. Après leur mariage, Louis XIV autorise son frère et son épouse à utiliser le Palais-Royal comme leur résidence principale à Paris. L’année suivante, la nouvelle duchesse donne naissance à une fille, Marie Louise d’Orléans, à l’intérieur du palais. Elle créa les jardins ornementaux du palais, dont on disait qu’ils étaient parmi les plus beaux de Paris. Sous le nouveau couple ducal, le Palais-Royal va devenir le centre social de la capitale.

Le palais est redécoré et de nouveaux appartements sont créés pour les servantes et le personnel de la duchesse. Plusieurs des femmes qui deviendront plus tard les favorites du roi Louis XIV sont issues de sa maison : Louise de La Vallière, qui y donna naissance à deux fils du roi, en 1663 et 1665 ; Françoise-Athénaïs, marquise de Montespan, qui supplanta Louise ; et Angélique de Fontanges, qui fut au service de la seconde duchesse d’Orléans.

Les réunions de la cour au Palais-Royal étaient réputées dans toute la capitale ainsi que dans toute la France. C’est lors de ces fêtes que la crème de la crème de la société française venait voir et être vue. Parmi les invités figurent les principaux membres de la famille royale comme la reine mère, Anne d’Autriche, la duchesse de Montpensier, les princes de Condé et de Conti. Les favoris de Philippe étaient également des visiteurs fréquents.

Plan général du site (1692) par François d’Orbay, montrant les jardins tels que redessinés par André Lenôtre vers 1674

Après la mort d’Henriette Anne en 1670, le duc prend une seconde épouse, la princesse Palatine, qui préfère vivre au château de Saint-Cloud. Saint-Cloud devient ainsi la résidence principale de son fils aîné et héritier de la Maison d’Orléans, Philippe Charles d’Orléans dit le duc de Chartres.

Le Palais Brion sur le plan de Paris de Turgot de 1739

L’Académie Royale de Peinture et d’Art Moderne de Paris. Académie Royale de Peinture et de Sculpture occupe le Palais Brion de 1661 à 1691 et le partage avec l’Académie Royale d’Architecture à partir de 1672. La collection royale d’antiquités y est installée sous la garde du critique d’art et historien officiel de la cour André Félibien, nommé en 1673.

Vers 1674, le duc d’Orléans fait redessiner les jardins du Palais-Royal par André Lenôtre.

Après le renvoi de Madame de Montespan et l’arrivée de sa successeure, Madame de Maintenon, qui interdit tout divertissement fastueux à Versailles, le Palais-Royal redevient un haut lieu de la société.

En 1692, à l’occasion du mariage du duc de Chartres avec Françoise Marie de Bourbon, Mademoiselle de Blois, fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan, le roi cède le Palais-Royal à son frère. Le nouveau couple n’occupe pas l’aile nord-est, où Anne d’Autriche avait initialement vécu, mais choisit de résider au Palais Brion. Pour la commodité de la mariée, de nouveaux appartements furent construits et meublés dans l’aile orientée à l’est sur la rue de Richelieu.

C’est à cette époque que Philippe commanda une Grande Galerie le long de la rue de Richelieu pour sa célèbre collection de tableaux d’Orléans, facilement accessible au public. Conçue par l’architecte Jules Hardouin-Mansart, elle fut construite vers 1698-1700 et peinte de sujets virgiliens par Coypel. Le coût de cette reconstruction s’est élevé à environ 400 000 livres. L’assistant d’Hardouin-Mansart, François d’Orbay, a préparé un plan général du site, montrant le Palais-Royal avant ces transformations.

Philippe II, duc d’OrléansEdit

Lorsque le duc d’Orléans meurt en 1701, son fils devient le chef de la Maison d’Orléans. Le nouveau duc et la nouvelle duchesse d’Orléans s’installent au Palais-Royal. Deux de leurs filles, Charlotte Aglaé d’Orléans, qui deviendra la duchesse de Modène, et Louise Diane d’Orléans, qui deviendra la princesse de Conti, y sont nées.

Le Conseil du duc d’Orléans en 1716, le cardinal Fleury siégeant au Palais-Royal. Les dessus de tapisserie des Gobelins sont tissés aux armes d’Orléans.

À la mort de Louis XIV en 1715, son arrière-petit-fils âgé de cinq ans lui succède. Le duc d’Orléans devint le régent du jeune Louis XV, installant le gouvernement du pays au Palais-Royal, tandis que le jeune roi vivait au palais des Tuileries, tout proche. Le Palais-Royal abrite la magnifique collection d’art d’Orléans, composée de quelque 500 tableaux, qui est aménagée pour être exposée au public jusqu’à ce qu’elle soit vendue à l’étranger en 1791.

Il charge Gilles-Marie Oppenord de réaménager les appartements de la duchesse au rez-de-chaussée en 1716 et de décorer le Grand Appartement du Palais Brion dans le style Régence, léger et vivant, qui préfigure le Rococo, ainsi que les petits appartements plus intimes du Régent. Oppenord apporte également des modifications à la Grande Galerie du Palais Brion et crée un Salon d’Angle distinctif, qui relie le Grand Appartement à la Grande Galerie le long de la rue de Richelieu (1719-20 ; visible sur le plan de Paris de Turgot de 1739). Tout ce travail fut perdu, lorsque le Palais Brion fut démoli en 1784 pour l’installation du Théâtre-Français, aujourd’hui la Comédie-Française.

Louis d’OrléansEdit

Palais-Royal sur le plan de Paris de Turgot de 1739 avec les jardins tels que redessinés par Claude Desgots en 1729. Le palais lui-même donne sur sa petite place.

Après la Régence, la vie sociale du palais devient beaucoup plus feutrée. Louis XV ramène la cour à Versailles et Paris est à nouveau ignoré. Il en va de même pour le Palais-Royal. Louis d’Orléans succède à son père en tant que nouveau duc d’Orléans en 1723. Lui et son fils Louis Philippe habitent l’autre résidence familiale de Saint-Cloud, vide depuis la mort de la princesse palatine en 1722.

Claude Desgots redessine les jardins du Palais-Royal en 1729.

Louis Philippe IEdit

En 1752, Louis Philippe Ier succède à son père comme duc d’Orléans. Le Palais-Royal est bientôt le théâtre des débauches notoires de Louise Henriette de Bourbon qui avait épousé Louis Philippe en 1743. De nouveaux appartements (situés dans ce qui est aujourd’hui la partie nord de l’aile de la rue de Valois) furent ajoutés pour elle au début des années 1750 par l’architecte Pierre Contant d’Ivry. Elle meurt à l’âge de trente-deux ans en 1759. Elle était la mère de Louis Philippe II d’Orléans, connu plus tard sous le nom de Philippe Égalité. Quelques années après la mort de Louise Henriette, son mari épouse secrètement sa maîtresse, la spirituelle marquise de Montesson, et le couple vit au château de Sainte-Assise où il meurt en 1785. Juste avant sa mort, il conclut la vente du château de Saint-Cloud à la reine Marie-Antoinette.

Louis Philippe IIEdit

Louis Philippe II d’Orléans naît à Saint-Cloud et s’installe ensuite au Palais-Royal où il vit avec son épouse, la riche Louise Marie Adélaïde de Bourbon qu’il avait épousée en 1769. Le fils aîné du couple, Louis-Philippe III d’Orléans, y est né en 1773. Louis-Philippe II succède à son père à la tête de la maison d’Orléans en 1785.

Théâtres du Palais-RoyalEdit

Plan du Palais-Royal avec le théâtre dans l’aile est (Blondel, Architecture françoise, 1754)

Le Palais-Royal avait contenu l’un des plus importants théâtres publics de Paris, dans l’aile est de la rue Saint-Honoré (sur un emplacement situé juste à l’ouest de l’actuelle rue de Valois). Il a été construit de 1637 à 1641 sur les plans de Lemercier et était initialement connu sous le nom de Grande Salle du Palais-Cardinal. Ce théâtre a ensuite été utilisé par la troupe de Molière à partir de 1660, date à laquelle il est devenu le Théâtre du Palais-Royal. Après la mort de Molière en 1673, le théâtre est repris par Jean-Baptiste Lully, qui l’utilise pour son Académie Royale de Musique (nom officiel de l’Opéra de Paris à cette époque).

Plan de 1780 du Palais-Royal avec l’opéra de Moreau (1770-1781)

Le théâtre de l’Opéra est détruit par un incendie en 1763, mais fut reconstruit selon les plans de l’architecte Pierre-Louis Moreau Desproux sur un site légèrement plus à l’est (là où se trouve aujourd’hui la rue de Valois) et rouvert en 1770. Ce second théâtre continua à être utilisé par l’Opéra jusqu’en 1781, date à laquelle il fut également détruit par un incendie, mais cette fois, il ne fut pas reconstruit. Moreau Desproux a également conçu les façades d’entrée adjacentes subsistantes du Palais-Royal.

L’actuel Théâtre du Palais-Royal, conçu à l’origine par Victor Louis en 1784, avec des escaliers de secours ajoutés par Paul Sédille en 1880

À la demande de Louis Philippe II, qui contrôlait le Palais-Royal à partir de 1780, deux nouveaux théâtres ont été construits dans le complexe du Palais-Royal peu après l’incendie. Ces deux nouveaux théâtres ont été conçus par Victor Louis, l’architecte qui a également conçu les galeries marchandes face au jardin (voir ci-dessous). Le premier théâtre, inauguré le 23 octobre 1784, était un petit théâtre de marionnettes situé dans l’angle nord-ouest des jardins, à l’intersection de la Galerie de Montpensier et de la Galerie de Beaujolais ; il fut d’abord connu sous le nom de Théâtre des Beaujolais, puis de Théâtre Montansier, après quoi Victor Louis l’agrandit pour permettre la représentation de pièces de théâtre et d’opéras. Plus tard, à partir de l’agitation politique de la Révolution, ce théâtre a été connu sous d’autres noms. Il fut transformé en café-spectacle en 1812, mais rouvert comme théâtre en 1831, date à laquelle il acquit le nom de Théâtre du Palais-Royal, sous lequel il est encore connu aujourd’hui.

La salle Richelieu, conçue et construite de 1786 à 1790 par Victor Louis, devient le théâtre de la Comédie-Française en 1799.

Palais-Royal (vers. 1790) avec le second théâtre de Victor Louis à gauche et la rue de Valois remplaçant l’opéra de Moreau à droite

Le second théâtre de Louis Philippe II était plus grand et situé près de l’angle sud-ouest du complexe, sur la rue de Richelieu. Il le destinait initialement à l’Opéra, mais cette compagnie refusa de s’y installer. Il l’offrit alors au Théâtre des Variétés-Amusantes, qui se trouvait auparavant sur le boulevard du Temple mais qui, depuis le 1er janvier 1785, jouait dans un théâtre provisoire dans les jardins du Palais-Royal. Cette compagnie prend le nom de Théâtre du Palais-Royal le 15 décembre 1789, puis s’installe dans le nouveau théâtre dès son achèvement, où elle ouvre le 15 mai 1790. Le 25 avril 1791, la faction anti-royaliste de la Comédie-Française, dirigée par Talma, quitte le théâtre de la rive gauche (alors appelé Théâtre de la Nation, aujourd’hui Odéon) et rejoint la compagnie de la rue de Richelieu, qui prend rapidement le nom de Théâtre Français de la rue de Richelieu. Avec la fondation de la République française en septembre 1792, le théâtre change à nouveau de nom et devient le Théâtre de la République. En 1799, les acteurs de la troupe scindée se réunissent au Palais-Royal, et le théâtre devient officiellement la Comédie-Française, aussi communément appelée le Théâtre-Français, noms qu’il conserve jusqu’à aujourd’hui.

Parcades commercialesModifier

Plan du Palais-.Royal en 1795 avec le jardin entouré des ailes à arcades dessinées par Victor Louis

Louis Philippe II fait également construire par Victor Louis, entre 1781 et 1784, des immeubles de rapport de six étages avec colonnades au rez-de-chaussée donnant sur les trois côtés du jardin du palais. À l’extérieur de ces ailes, trois nouvelles rues sont construites devant les maisons qui donnaient auparavant sur le jardin : la rue de Montpensier à l’ouest, la rue de Beaujolais au nord et la rue de Valois à l’est. Il commercialisa le nouveau complexe de jardins en louant l’espace situé sous les colonnades à des détaillants et des prestataires de services et, en 1784, les jardins et les structures environnantes du Palais-Royal s’ouvrirent au public en tant que complexe commercial et de divertissement. En une dizaine d’années, des sections du Palais ont été transformées en arcades commerciales qui sont devenues le centre de la vie économique et sociale parisienne du XVIIIe siècle.

Bien que la partie principale du palais (corps de logis) soit restée le siège privé des Orléans, les arcades entourant ses jardins publics comptaient 145 boutiques, cafés, salons, salons de coiffure, librairies, musées et d’innombrables kiosques de rafraîchissement. Ces points de vente au détail vendaient des produits de luxe tels que des bijoux fins, des fourrures, des tableaux et des meubles à l’élite fortunée. Les magasins sont équipés de longues vitrines qui permettent à la bourgeoisie naissante de faire du lèche-vitrine et de se laisser aller à ses fantasmes. Ainsi, le Palais-Royal est devenu l’une des premières galeries marchandes d’un nouveau style et un lieu de rassemblement populaire pour les riches, où ils pouvaient se rencontrer et profiter de leurs loisirs. Le complexe du palais réaménagé devint l’une des places de marché les plus importantes de Paris. Il était fréquenté par l’aristocratie, les classes moyennes et les classes inférieures. Il avait la réputation d’être un lieu de conversation sophistiquée (tournant autour des salons, des cafés et des librairies), de débauche éhontée (c’était le repaire préféré des prostituées locales), ainsi qu’un foyer d’activité franc-maçonnique.

  • Dessin de 1781 par Victor Louis pour la façade du jardin

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    Le jardin entouré des arcades en 2005

Galeries de bois au Palais-…Royal, par Theodor Josef Hubert Hoffbauer, lithographie, c. 1825

Inspirée par les souks d’Arabie, la Galerie de Bois, une série de boutiques en bois reliant les extrémités du Palais Royal, fut ouverte pour la première fois en 1786. Pour les Parisiens, qui vivaient dans la quasi-absence de trottoirs, les rues étaient dangereuses et sales ; l’arcade était un ajout bienvenu au paysage de la rue car elle offrait un endroit sûr où les Parisiens pouvaient faire du lèche-vitrine et se rencontrer. Ainsi, le Palais-Royal a commencé ce que l’historien de l’architecture Bertrand Lemoine décrit comme l’Ère des passages couverts, qui a transformé les habitudes de shopping européennes entre 1786 et 1935.

Conçu pour attirer la classe moyenne gentel, le Palais-Royal vendait des produits de luxe à des prix relativement élevés. Cependant, les prix n’ont jamais été dissuasifs, car ces nouvelles arcades sont devenues l’endroit où faire du shopping et être vu. Les arcades offraient aux acheteurs la promesse d’un espace clos, loin du chaos qui caractérisait les rues bruyantes et sales, un espace chaud et sec à l’abri des intempéries, et un refuge où les gens pouvaient se rencontrer et passer leur temps libre. Se promener sous les arcades est devenu un passe-temps populaire du XVIIIe siècle pour les classes moyennes émergentes.

Palais de l’Égalité et de la RévolutionEdit

Jardins du Palais Royal : L’illustration, issue d’un guide de Paris de 1863, agrandit l’échelle apparente. Les plantations modernes entretiennent la pelouse, les fontaines et les arbres.

Pendant la période révolutionnaire, Philippe d’Orléans se fait connaître sous le nom de Philippe Égalité et règne au Palais de l’Égalité, comme on l’appelait pendant la phase plus radicale de la Révolution, se rend populaire à Paris lorsqu’il ouvre les jardins du palais à tous les Parisiens et emploie l’architecte néoclassique Victor Louis pour reconstruire les structures autour des jardins du palais, qui avaient été les arrières irréguliers des maisons qui donnaient sur les rues environnantes, et pour entourer les jardins de colonnades régulières qui étaient bordées de boutiques élégantes (dans l’une d’elles, Charlotte Corday acheta le couteau qu’elle utilisa pour poignarder Jean-Paul Marat).

Le long des galeries, les dames de la nuit s’attardaient, et des casinos de jeu intelligents étaient logés dans des quartiers au deuxième étage. Il y avait un théâtre à chaque extrémité des galeries ; le plus grand est le siège de la Comédie-Française, la compagnie théâtrale d’État, depuis que Napoléon a fixé sa réorganisation administrative dans le décret de Moscou du 15 octobre 1812, qui contient 87 articles. Le tout premier théâtre du Palais-Royal fut construit par Lemercier pour le cardinal de Richelieu, et inauguré en 1641. Sous Louis XIV, le théâtre accueille des pièces de Molière, de 1660 à la mort de Molière en 1673, puis l’Opéra sous la direction de Jean-Baptiste Lully.

Des années 1780 à 1837, le palais est à nouveau le centre des intrigues politiques et sociales parisiennes et le lieu des cafés les plus populaires. Le restaurant historique « Le Grand Véfour » s’y trouve toujours. En 1786, un amateur de philosophie a installé un canon de midi sur le premier méridien de Paris. Les rayons du soleil de midi, passant à travers une lentille, allumaient la mèche du canon. Le canon de midi est toujours tiré au Palais-Royal, bien que la plupart des dames à vendre aient disparu, celles qui ont inspiré les vers de l’abbé Delille;

« Dans ce jardin on ne rencontre Ni champs, ni prés, ni bois, ni fleurs. Et si l’on y dérègle ses mœurs, Au moins on y règle sa montre. »

(« Dans ce jardin, on ne rencontre ni champs, ni prés, ni bois, ni fleurs. Et, si l’on dérange ses mœurs, au moins on y règle sa montre. »)

Le marquis de Sade fait référence au terrain situé devant le palais dans sa Philosophie dans la chambre à coucher (1795) comme un lieu où l’on vend des pamphlets progressistes.

A la mort du duc, la propriété du palais échoit à l’État, d’où son nom de Palais du Tribunat.

Restauration des BourbonsMise à jour

Après la Restauration des Bourbons, le jeune Alexandre Dumas obtient au Palais-Royal un emploi dans le bureau du puissant duc d’Orléans, qui reprend le contrôle du palais pendant la Restauration.

Le duc fait établir par Pierre-François-Léonard Fontaine des plans pour achever les travaux laissés inachevés par le père du duc. Les travaux les plus importants de Fontaine comprennent l’aile ouest de la Cour d’Honneur, l’Aile Montpensier, et avec Charles Percier, ce qui fut probablement la plus célèbre des arcades couvertes de Paris, la Galerie d’Orléans, clôturant la Cour d’Honneur sur son côté nord. Toutes deux ont été achevées en 1830. La Galerie d’Orléans a été démolie dans les années 1930, mais les rangées de colonnes qui la flanquent se dressent toujours entre la Cour d’Honneur et le jardin du Palais-Royal.

Lors de la Révolution de 1848, la foule parisienne saccage et pille le Palais-Royal. Sous le Second Empire, le Palais-Royal abrite la branche cadette de la famille Bonaparte, représentée par le prince Napoléon, cousin de Napoléon III.

C’est à ce moment-là que le Palais-Royal devient le lieu de résidence de la branche cadette de la famille Bonaparte.

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