Réponse : Il est appelé Vendredi saint dans certains pays, mais d’autres y font référence différemment. Dans certains endroits du globe, le dernier jour ouvrable de la semaine précédant Pâques est préfixé par des mots tels que Saint, Grand, Noir, Long et Silencieux.
Ce qui peut surprendre certaines personnes, c’est que la Bible est ne mentionne aucune observance religieuse le vendredi précédant une résurrection supposée de Jésus le dimanche matin (voir notre article « Trois jours et trois nuits » pour plus d’informations). En fait, même le nom du jour de la semaine où Jésus aurait été crucifié n’apparaît nulle part dans la Bible. Le seul jour auquel on donne un nom dans les Écritures est le septième jour (le sabbat). Les noms des autres jours sont le premier, le deuxième, le troisième et ainsi de suite.
Une encyclopédie de 1911 affirme ce qui suit à propos de ce jour.
« L’origine de la coutume d’une commémoration annuelle de la Crucifixion est quelque peu obscure. On peut considérer comme certain que, parmi les juifs chrétiens, elle s’est développée presque imperceptiblement à partir de l’ancienne habitude de célébrer annuellement la Pâque le 14 Nisan » (Nisan, également appelé Abib, est le premier mois de l’année hébraïque).
Ce jour a été transformé en jour de jeûne par l’Église catholique romaine au IVe siècle de notre ère, longtemps après la mort de Jésus. Son but est de commémorer la crucifixion et la mort de Jésus. Voici l’explication de l’Église catholique.
« Le Vendredi saint est la désignation anglaise du vendredi de la Semaine sainte …. (le jour) où l’Église célèbre l’anniversaire de la crucifixion de Jésus-Christ.
« Depuis les temps les plus reculés, les chrétiens ont gardé chaque vendredi comme jour de fête ; et les raisons évidentes de ces usages expliquent pourquoi Pâques est le dimanche par excellence, et pourquoi le vendredi qui marque l’anniversaire de la mort du Christ est venu à être appelé …. Certains disent qu’il (le terme) vient de Gottes Freitag ; d’autres soutiennent qu’il vient de l’allemand Gute Freitag, et pas spécialement de l’anglais. » (L’encyclopédie catholique, volume VI, 1909).
Une autre source clarifie pourquoi les catholiques ont appelé à un jeûne en ce « bon » jour, comment quelqu’un pourrait l’observer, et quand la mort de Jésus est réellement célébrée.
« L’Église catholique traite (ce jour) comme un jour de jeûne, qui, dans le rite latin de l’Église, est compris comme ayant un seul repas complet (mais plus petit qu’un repas ordinaire) et deux collations (un repas plus petit, dont deux ensemble n’égalent pas un repas complet) et pendant lequel les fidèles s’abstiennent de manger de la viande. Dans les pays où (il est célébré) n’est pas un jour de repos du travail, l’office liturgique de l’après-midi est généralement reporté à quelques heures après l’heure recommandée de 15 heures.
« La célébration de la Passion du Seigneur a lieu l’après-midi, idéalement à trois heures, mais pour des raisons pastorales, une heure plus tardive peut être choisie. Les vêtements utilisés (par les prêtres catholiques romains) sont rouges (plus couramment) ou noirs (plus traditionnellement). »
Selon le dogme catholique, largement repris par les églises protestantes, Jésus a été tué le vendredi et ressuscité le dimanche matin en 33 après Jésus-Christ (ou une autre date proche). Ce sont les anniversaires de ces dates qui sont observés dans le cadre de la célébration de Pâques.
La vérité, c’est que l’origine de ce qu’on appelle Pâques n’a pas la moindre base biblique. L’église primitive du Nouveau Testament n’a ni enseigné ni observé une fête de Pâques. Afin d’éloigner les gens de la célébration de la Pâque chrétienne biblique, l’Église catholique a adopté et christianisé une fête païenne qui célébrait la fausse déesse Ishtar (Astarte). Les Babyloniens et les Assyriens vénéraient cette déesse. Elle symbolisait la fertilité, l’amour, la guerre et le sexe. La fête en son honneur avait lieu autour de l’équinoxe de printemps.
Selon la Bible, Jésus a été crucifié et est mort à 15 heures un mercredi (en 30 après Jésus-Christ), a passé trois jours et trois nuits entières dans une tombe (72 heures au total), puis a été ressuscité à la vie par Dieu juste avant le coucher du soleil le samedi. Pour que la prophétie se réalise, Jésus n’a pas pu mourir le « Vendredi saint ! »
.