Le gouvernement communiste de Cuba a survécu à plus de 50 ans de sanctions américaines destinées à renverser le leader vétéran Fidel Castro.
Il a également défié les prédictions selon lesquelles il ne survivrait pas à l’effondrement de son soutien d’antan, l’Union soviétique.
Depuis la chute de la dictature de Fulgencio Batista, soutenue par les États-Unis, en 1959, Cuba est un État à parti unique dirigé par M. Castro et – depuis février 2008 – par son successeur désigné et frère cadet, Raul.
Fidel Castro a exercé un contrôle sur pratiquement tous les aspects de la vie cubaine par le biais du Parti communiste et des organisations de masse qui lui sont affiliées, de la bureaucratie gouvernementale et de l’appareil de sécurité de l’État.
Exploitant la guerre froide, Fidel Castro a pu, pendant des décennies, compter sur un solide soutien soviétique, notamment des subventions annuelles d’une valeur de 4 à 5 milliards de dollars, et réussir à mettre en place des systèmes de santé et d’éducation réputés. Mais, au moins en partie à cause des sanctions commerciales américaines, il n’a pas réussi à diversifier l’économie.
Les États-Unis et Cuba ont convenu en 2014 de normaliser leurs relations.
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LEADER
Président : Miguel Diaz-Canel
Miguel Diaz-Canel est devenu président en avril 2018 lors d’une passation de pouvoir mettant fin à six décennies de règne de la famille Castro.
M. Diaz-Canel, âgé de 57 ans au moment de son investiture, est un ancien ingénieur né après la révolution qui a porté Fidel Castro au pouvoir.
Il a promis de maintenir le système communiste à parti unique de l’île après avoir été choisi comme président par le parlement.
Il a succédé au frère de Fidel, Raul, qui restera à la tête du tout-puissant Parti communiste cubain.
MEDIA
Cuba possède l’environnement médiatique le plus répressif des Amériques, selon Freedom House. Presque tous les médias traditionnels sont gérés par l’État.
L’accès en ligne est étroitement contrôlé et son coût est prohibitif. De nombreux Cubains utilisent « le paquet » – un condensé de contenu numérique distribué sur des clés USB.
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TIMELINE
Quelques dates clés de l’histoire de Cuba :
1898 – Cuba est cédée aux États-Unis qui ont vaincu l’Espagne à la guerre.
1902 – Cuba devient indépendante sous la protection des États-Unis.
1933 – Le sergent Fulgencio Batista s’empare du pouvoir lors d’un coup d’État.
1959 – Fidel Castro mène une armée de guérilleros à La Havane, forçant Batista à fuir.
1961 – Les États-Unis rompent leurs relations diplomatiques en réponse à la nationalisation des propriétés américaines, et imposent plus tard un embargo commercial complet.
1961 – Des exilés cubains soutenus par les États-Unis tentent d’envahir Cuba à la baie des Cochons, mais sont vaincus.
1962 – Les États-Unis et l’Union soviétique ont une épreuve de force qui frôle la guerre après que les États-Unis ont découvert des missiles nucléaires soviétiques à Cuba. La confrontation se termine avec les Soviétiques qui retirent les missiles et les États-Unis qui acceptent de ne jamais envahir Cuba.
1975 – Castro envoie des troupes en Angola pour aider à combattre les rebelles soutenus par l’Afrique du Sud. C’est le début de 15 ans de guerre dans laquelle 300 000 Cubains vont se battre.
1991 – L’Union soviétique, le plus grand bienfaiteur de Cuba, s’effondre, déclenchant une crise économique.
2006 – Fidel Castro remet provisoirement le pouvoir à son frère Raul Castro, qui devient président en 2008.
2014 – Le président américain Barack Obama et le président Castro annoncent des démarches pour normaliser les relations diplomatiques, rompues depuis plus de 50 ans.
2016 – Fidel Castro meurt, à l’âge de 90 ans.
2018 – Le haut responsable du Parti communiste Miguel Diaz-Canel devient président, mettant fin à six décennies de règne de la famille Castro.
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