Pendant des années, la pipe en maïs était un accessoire de mode qu’il valait mieux laisser aux péquenauds, à Frosty the Snowman et au général Douglas MacArthur. Si le look n’est pas moins rustre aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été, le maïs apparaît dans la production d’articles plus quotidiens – et sans ressembler à un accessoire de « Hee Haw ». Ce qui ressemble à première vue à du plastique normal à base de pétrole est en fait du plastique d’acide polylactique (PLA) fabriqué à partir de cultures spécialement traitées.
C’est bien cela : du plastique de maïs. Vous pouvez boire du café avec, mettre des courses dedans, le porter et même vous accrocher à dix sur une planche de surf en plastique de maïs. Plus important encore, vous pouvez transformer le maïs en plastique et éviter la dépendance au pétrole. Tout comme l’éthanol de maïs, le plastique de maïs nous permet de fabriquer un produit comparable à partir d’une ressource renouvelable, par opposition aux réserves de pétrole qui s’épuiseront un jour. En outre, le maïs pouvant être cultivé dans le monde entier, sa valeur marchande ne dépend pas des relations avec les pays riches en pétrole ou de la paix au Moyen-Orient. Après tout, avez-vous déjà vu « Pas de sang pour le maïs » imprimé sur un T-shirt ?
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Les États-Unis utilisent 20,8 millions de barils de pétrole par jour, dont 10 % servent uniquement à la production de plastique conventionnel comme le polyéthylène téréphtalate (PET) . Les bioplastiques comme le plastique de maïs, cependant, ne nécessitent pas de pétrole et, en prime, leur fabrication libère moins de toxines et de gaz à effet de serre.
Plus, alors que le plastique normal a la fâcheuse habitude de rester sur place pendant des siècles après son élimination, le plastique de maïs se vante de pouvoir se biodégrader en quelques mois seulement. De plus, si vous décidez de le brûler, vous n’avez pas à vous soucier de créer des fumées toxiques.
Dans cet article, nous verrons comment une tige de maïs se transforme en une poubelle en plastique et pourquoi certains critiques ne sont pas convaincus que les bioplastiques sont forcément une aubaine.