La zone intertidale est définie comme la zone située entre la marque de la marée haute et celle de la marée basse.
Les organismes qui vivent dans cette zone doivent faire face à des conditions environnementales difficiles, étant à la fois immergés dans l’eau de mer et exposés à l’air. Ils doivent supporter le grand impact physique des vagues, de la dessiccation et de la lumière du soleil. De temps en temps, il y a des pluies qui les saturent d’eau douce. Il y a beaucoup de roches et de sédiments en mouvement dans l’eau qui peuvent endommager les petites créatures. De plus, il y a un risque de prédation, non seulement de la part des animaux basés sur l’océan mais aussi des animaux terrestres.
Nous avons créé cette vidéo sur le biome intertidal pour vous donner une introduction rapide à la vie dans cet habitat.
Contexte des marées
Les marées se forment suite aux forces gravitationnelles entre la Terre, le soleil et la lune. Deux fois par mois, les trois seront alignés en raison du mouvement de la Terre autour du soleil et de l’orbite de la lune autour de la Terre. Lorsque cela se produit, les forces gravitationnelles sont les plus fortes et les différences entre les marées hautes (flux) et basses (reflux) sont les plus grandes. Nous appelons ces marées les marées de printemps. Au contraire, le temps à mi-chemin entre deux marées de vives-eaux, qui se produit lorsque nous voyons la lune à moitié, la différence de marée sera la plus faible, appelée marées de mortes-eaux.
Avec ce contexte, on pourrait croire que la taille de la marée ne dépendrait que des tractions gravitationnelles entre la Terre, la lune et le soleil, mais ce n’est pas le cas. La topographie du fond de l’océan joue un grand rôle dans la taille de la marée.
Différents types et distribution
Les habitats intertidaux se trouvent partout dans le monde, bien que l’amplitude des marées varie extrêmement en fonction de l’endroit.
Certaines régions ne connaissent pratiquement aucune différence de marée. La côte ouest de la Suède présente en fait des différences de niveau de la surface de l’océan plus importantes en fonction des changements de hautes ou basses pressions atmosphériques, ce qui n’a rien à voir avec les marées. De l’autre côté de l’océan Atlantique, dans le sud-est du Canada, nous trouvons les plus grandes différences de marées au monde dans la baie de Fundy. Les marées de printemps y créent une différence de 20 mètres entre les marées hautes et basses.
Adaptations par les organismes de la zone intertidale
Le type d’organismes occupant l’habitat de marée varie grandement selon l’endroit où nous nous trouvons sur la planète. Par exemple, les zones intertidales rocheuses tempérées auront des espèces totalement différentes de celles d’un habitat de mangrove tropical. Les récifs coralliens sont également souvent affectés par les différences de marée, qui peuvent même exposer totalement les coraux hors de l’eau pendant les marées basses.
L’eau en mouvement exerce de grandes exigences sur les organismes de la zone. Si un organisme vit sur le substrat, il doit généralement avoir un moyen soit de se fixer au substrat pour éviter d’être emporté par le courant, soit de pouvoir se mettre à l’abri. Les balanes s’installent et construisent une structure solide et permanente sur la roche. Lorsqu’elles sont sous l’eau, elles tendent un appendice plumeux pour filtrer l’eau à la recherche de plancton et d’oxygène. Lorsque la marée redescend, elles ferment l’ouverture de la structure calcique avec deux plaques pour éviter la dessiccation et la prédation. Les patelles sont des mollusques qui s’accrochent fortement au substrat rocheux en contractant les muscles de leur pied et en s’agrippant fermement au substrat. Lorsque les temps sont moins durs, elles utilisent leur pied pour ramper sur le substrat et brouter les algues minuscules qui s’y trouvent. Les chitons sont également des mollusques dotés de huit plaques superposées sur leur dos. Les plaques sont flexibles et permettent aux chitons de s’enrouler autour d’un bâton à la surface dure avec son pied musclé.
Profil d’un chercheur de la zone intertidale : Kristin Aquilino
Ceci est un court profil vidéo de Kristin Aquilino, candidate au doctorat dans le groupe d’études supérieures en biologie des populations à UC Davis. Kristin étudie l’écologie des communautés dans la zone intertidale rocheuse au Bodega Marine Lab à Bodega Bay, CA. Cette vidéo a été créée comme projet final de « blog vidéo » pour l’atelier de réalisation de films scientifiques au Bodega Marine Lab en octobre 2010. L’atelier a été enseigné par Colin Bates et Jeff Morales. Cette vidéo a été filmée et montée par Neil Losin, Kelvin Gorospe et Annie Schmidt (narration par Kelvin Gorospe).