Par Jessica Hamzelou
La première véritable communication de cerveau à cerveau chez l’homme pourrait commencer à se produire.cerveau à cerveau chez l’homme pourrait commencer l’année prochaine, grâce à d’énormes avancées récentes.
Les premières tentatives ne ressembleront pas tout à fait à la télépathie telle que nous l’imaginons souvent. Nos cerveaux fonctionnent de manière unique, et la façon dont chacun d’entre nous pense à un concept est influencée par nos expériences et nos souvenirs. Il en résulte des schémas différents d’activité cérébrale, mais si les neuroscientifiques parviennent à apprendre les schémas d’un individu, ils pourront peut-être déclencher certaines pensées dans le cerveau de cette personne. En théorie, ils pourraient ensuite utiliser l’activité cérébrale de quelqu’un d’autre pour déclencher ces pensées.
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« Vous pourriez détecter certains processus de pensée et les utiliser pour influencer les décisions d’autres personnes »
Pour l’instant, les chercheurs ont réussi à faire jouer deux personnes, assises dans des pièces différentes, à un jeu de 20 questions sur un ordinateur. Les participants ont transmis des réponses par « oui » ou par « non », grâce à des casques EEG qui surveillaient l’activité cérébrale, une technique appelée stimulation magnétique transcrânienne déclenchant un courant électrique dans le cerveau de l’autre personne. En poussant plus loin, il pourrait être possible de détecter certains processus de pensée, et de les utiliser pour influencer ceux d’une autre personne, y compris les décisions qu’elle prend.
Une autre approche consiste à rassembler l’activité cérébrale de plusieurs individus sur un seul appareil électronique. Cela a déjà été fait chez les animaux. Trois singes porteurs d’implants cérébraux ont appris à penser ensemble, en coopérant pour contrôler et déplacer un bras robotique.
Des travaux similaires ont été réalisés chez les rats, en connectant leurs cerveaux dans un « brainet ». La prochaine étape consiste à développer un équivalent humain qui ne nécessite pas de chirurgie invasive. Ces appareils pourraient utiliser des capuchons EEG à la place, et leurs premiers utilisateurs seront probablement des personnes paralysées. Accrocher un brainet à une combinaison robotique, par exemple, pourrait leur permettre d’obtenir l’aide de quelqu’un d’autre lorsqu’ils apprennent à utiliser des exosquelettes pour retrouver leurs mouvements.
Cet article est paru dans la presse sous le titre « Mind-reading fuses thoughts »
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