Fractures subcapitales : UN PARADIGME QUI CHANGE

Les fractures sous-capitales de la hanche continuent d’être un scénario clinique courant auquel nous sommes tous confrontés. On estime à plus de 350 000 le nombre annuel de fractures de la hanche aux États-Unis, dont 40 % sont des fractures déplacées du col du fémur. Le coût moyen est supérieur à 30 000 dollars. L’optimisation des soins chirurgicaux est essentielle, l’objectif global étant de réaliser le traitement le plus efficace avec le plus faible risque de réopération qui offre la meilleure fonction postopératoire et le meilleur soulagement de la douleur.

Chez les  » jeunes  » (qui est souvent défini comme l’âge le plus jeune que vous !) la réduction et la fixation interne sont souvent les plus efficaces en conservant la tête fémorale native. Le risque de non-union et d’AVN est souvent moindre que les complications potentielles qui peuvent suivre une arthroplastie, 40% des fractures déplacées traitées par ORIF nécessitant finalement une réintervention. Essentiellement, pour chaque 100 patients qui subissent une ORIF pour une fracture déplacée du col du fémur, choisir l’arthroplastie à la place permet d’éviter 17 conversions.

Chez les « personnes âgées » en général, nous traitons toutes les fractures déplacées avec une prothèse totale de hanche, ce qui a réduit les réadmissions et est plus rentable pour les fractures déplacées du col du fémur. En dehors de la morbidité médicale après une arthroplastie, la dislocation est la principale préoccupation. Nous avons constaté que l’approche antérolatérale réduit considérablement ce problème. Les fractures non déplacées qui ont un impact en valgus et sont biomécaniquement stables sont traitées avec des vis canulées. On peut peut-être avancer qu’une hémiarthroplastie (bipolaire ou monopolaire) présente un risque de luxation inférieur à celui d’une prothèse totale de hanche si elle est réalisée par une équipe chirurgicale ayant une expérience moins fréquente des prothèses totales de hanche. Cependant, la prothèse totale de hanche entraîne moins de douleur et une meilleure fonction lorsque les patients sont indépendants avec un état mental intact (le patient pas le chirurgien… !).

Mon algorithme est que les fractures non déplacées impactées en valgus ou « stables » subissent des vis canulées et que les fractures déplacées reçoivent une arthroplastie totale de hanche par une approche antérolatérale.

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